Sous le vocable de la Vierge, l’église est une construction de la fin du XIIe, début du XIIIe siècle. Son plan est en forme de croix.
La façade présente de beaux restes du premier art gothique. Autrefois un porche en bois y était accolé (il fut enlevé en 1772).
Le portail à cintre légèrement brisé comporte une archivolte de fleurs. Les voussures retombent sur trois colonnettes de chaque côté. De part et d’autre, se trouvent deux archivoltes en dents de scie encadrant des ouvertures bouchées.
Au pignon, la rosace à 8 lobes date de 1878 et est surmontée d’une ouverture en forme de trèfle. La rosace mesure 2,86 mètres de diamètre.
La nef, sans bas-côtés, est épaulée par d’importants contreforts à ressauts. Ceux-ci ne correspondent pas à la disposition intérieure (5 travées couvertes d’ogives en amande reposant sur des culots).
Le croisillon nord est éclairé par 3 lancettes.
Le chevet présente un « triplet » assez caractéristique de la région : 3 lancettes inégales en plein cintre encadrées par un arc également en plein cintre.
Le clocheton, qui a dû être plus grand est couvert d’ardoises et date du XIIe siècle. La tourelle est polygonale.
Le croisillon sud comporte 2 ouvertures.
Sur le mur sud de la nef, on peut encore deviner une petite porte secondaire murée, en anse de panier, de style Renaissance.
A gauche, le baptistère : de chaque côté, une main tenant un anneau est sculptée dans la pierre. La grille date de 1876.
Le bénitier, en forme de coquille, est du XIIe siècle
Le retable du XIIIe siècle sculpté dans le mur représente la vie de la Vierge et a été mutilé à la Révolution française
Le chemin de croix et l’ensemble de la statuaire ont été restaurés.
Le transept comprend une travée centrale dont les piles sont flanquées de colonnettes avec chapiteaux. La voûte de la nef date de 1876.
Le chœur comporte 2 travées voûtées d’ogives reposant sur des faisceaux de colonnettes dans les angles et sur un culot entre les 2 travées.
De part et d’autre se trouvent 2 niches. On peut y remarquer une Vierge à l’enfant, statue en pierre du début du XVe siècle.
Une plaque commémore le martyre de l’abbé Claude Gaspard Maignien, curé de la Villeneuve, massacré aux Carmes en 1792 lors de la Révolution française.
Les chapelles des croisillons sont consacrées à Notre-Dame de la Pitié (nord) et Saint Michel (sud)
Autrefois le chœur était fermé par une grille de style Louis XV.
Avant la Révolution, le clocher renfermait 3 cloches baptisées Jeanne-Anne (la petite), Françoise (la moyenne) et Marie-Anne-Françoise (la plus grosse).
Le cimetière se trouvait près de l’église. Il était délimité par de hautes bornes en grès. Son transfert pour la salubrité de la population fut décidé en 1850 et effectué en 1858.
L’église Notre-Dame a été construite au début du XIIème siècle et est donc construite selon une architecture gothique si l’on excepte le voûtement de la nef réalisé au XIXème siècle.
Avant 2000 et le début de la campagne de restauration menée par la Communauté de Communes des Sablons, l’édifice avait déjà fait l’objet de travaux dont les derniers s’étaient concentrés sur la rénovation de la charpente et de la couverture. Néanmoins, l’église souffrait d’autres désordres et notamment du mauvais état des parements extérieurs et de fissures sur la façade ouest de la nef. Il semblait donc nécessaire de réaliser des travaux sur la structure même de l’édifice afin d’en assurer la conservation.
L’édifice a d’abord été assaini grâce à la mise en place d’un drain périphérique raccordé au réseau d’évacuation des eaux pluviales. Ce drain a peu à peu permis l’assèchement de l’intérieur de l’église. Les murs extérieurs ont ensuite été restaurés par le remplacement des pierres abîmées, leur rejointoiement et la reprise des enduits. Les arcades basses de la façade principale qui avaient été comblées ont été dégagées.
A l’intérieur, le sol a dû être refait dans la croisée du transept, le bras nord du transept et l’allée de la nef. Sous ces sols un chauffage par eau chaude a été installé. Un complément de chauffage est apporté par des appareils électriques radiants. La restauration de l’intérieur de l’édifice s’est poursuivie par le remplacement des portes, la restauration des maçonneries intérieures et la réfection partielle des vitraux. Enfin, l’électricité a été complètement revue et des sanitaires ont été installés dans la sacristie améliorant ainsi l’accueil des fidèles et le confort du prêtre.
- Histoire de la Villeneuve, Jean-Claude Blondel, 2008
- Cantons de Méru et de Nivillers, Louis Graves. Ed. Res Universis, 1991
- Méru et ses environs, Jules Cauchois. Office d’édition du livre d’histoire, 1996
- Guide des églises du Vexin français. Ed. du Valhermeil, 1988
- Dossier sur l’histoire de Villeneuve réalisé par les enfants de l’école primaire en 1995-96
- Site de la Communauté de Communes des Sablons.
La Vitrine de l'Histoire
Inaugurée en janvier 2020, elle retrace notre histoire: à travers des illustrations et des textes affichés sur différents panneaux, retraçant la naissance de Villeneuve de 1177 et son histoire. La commune était appelée au XIXème siècle « La Villeneuve Le Roy ». On découvre la naissance du Comité de Jumelage en 1966, Villeneuve durant la guerre de 14/18, les coquillages trouvés sur la commune, les plans très anciens des cadastres….